Nous voilà arrivés au Pérou, gonflés à bloc après toutes ces belles plages pour attaquer les hautes altitudes du Pérou et de la Bolivie. Nous démarrons par le trek de Santa Cruz à Huaraz : 4 jours en passant par le col de Punta Union à 4 750 m. Le circuit étant bien balisé, nous décidons de partir sans guide ni muletier. Nous avons donc notre maison sur le dos : l’eau, la bouffe, la tente et les tapis/sacs de couchage… sans oublier quelques fringues de rechange. Au final, ce sont nous les mules !
Jour 1 : un début pluvieux
Après 5h de bus, nous arrivons au point de départ du trek et déjeunons rapidement pour commencer à soulager nos sacs. Au menu, salade de thon en boîte et sandwich au fromage… Nous partons ensuite, ultra motivés, vers notre 1ier campement à 4h de marche. Au bout de 2h, il commence à pleuvoir. Malgré nos ponchos, l’eau nous transperce ainsi que nos sacs. Nous arrivons trempés et nous devons dresser la tente sous la pluie. Nous profitons d’une éclaircie pour nous sécher et préparer notre dîner frugal : soupe Maggy et flageolets en boite de conserve ! Seuls sur le campement, la tranquillité et la beauté du paysage nous font vite oublier cette belle saucée.
La 1ère nuit est un peu agitée, certainement un mélange d’excitation et de peur qui nous rend légèrement paranos. On guette le moindre bruit et avons l’impression que des animaux broutent au pied de la tente. Jean sort plusieurs fois de la tente avec la frontale en petite tenue. Finalement on se rend compte que ce n’était que le bruit du vent ! Diane finit tout de même par mettre des boules Quies pour être sûre de bien dormir.
Jour 2 : l’ascension sous la grêle
Réveil à 4h30 puisque 7h de marche nous attendent. Nous commençons la journée par un « délicieux » porridge cuit à l’eau. Après 2h de marche relativement plate, nous débutons l’ascension. Le sentier monte en lacet raide et on le voit tourner et retourner et retourner sans fin au dessus de nous. Notre rythme se ralentit nettement. Les paysages sont superbes, mais nous avons du mal à les apprécier : l’altitude commence à nous essouffler, le poids des nos sacs nous freine clairement. Bref nous luttons et nous
commençons à douter de notre capacité à atteindre le sommet à temps. Comme un ange tombé du ciel, un muletier nous rattrape et nous propose de prendre nos sacs. Quel soulagement ! Nous atteignons tout de même le sommet sous la grêle et le vent et sans avoir déjeuné. Mais le panorama qui s’offre à nous est unique : une lagune verte encerclée de montagnes noirâtres aux sommets enneigés.
Cela nous redonne le moral et la descente jusqu’au campement nous parait facile. Même scénario que la veille, nous arrivons trempés, gelés et de plus affamés et nous dressons de nouveau la tente sous la pluie. Puis une accalmie nous permet de profiter de la fin de la journée et des paysages. Nous reprenons des forces avec de délicieux raviolis et nous couchons à 20h épuisés par les émotions.
Nous nous réveillons enfin avec un peu de soleil et il ne nous quittera pas de la matinée ! La marche est donc nettement plus agréable et nous pouvons profiter pleinement des vues bien dégagées. Nous déjeunons dans l’herbe, faisons une pause bronzette.
Nous prenons notre temps, peut être même un peu trop puisque la pluie refait son apparition comme à sa mauvaise habitude. Mais nous continuons à marcher bien décidés à dresser la tente au sec cette fois-ci.
Notre pari est réussi et nous atteignons le campement sous le soleil. Cette satisfaction ne sera que de courte durée puisque l’orage arrive. Nous dégustons donc notre soupe chinoise et nos saucisses sous la tente, un peu inquiet que notre tente ne tienne pas la nuit…
Jour 4 : Un grand ciel bleu pour finir
Malgré la pluie, ce trek nous a bluffés par la beauté des paysages et nous avons apprécié la liberté que nous avons eue en partant seuls. Si c’était à refaire, nous le referions de la même manière, à une exception près : en évitant le Nutella, les springles, les bouteilles d’eau de 2l,… Bref en évitant le superflu dans nos sacs.
Au réveil, nous n’entendons plus la pluie. La tente est imbibée d’eau mais a tenu le coup. A notre surprise, le ciel est sans aucun nuage. Il ne nous reste que 4h de marche pour atteindre l’arrivée. Nous descendons tranquillement la vallée et savourons les dernières heures de soleil avant de reprendre le bus. Mais nous sommes tout de même contents de nous savoir à l’abri le soir, de pouvoir prendre une douche chaude et avoir un bon diner.
Malgré la pluie, ce trek nous a bluffés par la beauté des paysages et nous avons apprécié la liberté que nous avons eue en partant seuls. Si c’était à refaire, nous le referions de la même manière, à une exception près : en évitant le Nutella, les springles, les bouteilles d’eau de 2l,… Bref en évitant le superflu dans nos sacs.