lundi 28 novembre 2011

Un 1er trek de toute beauté !

Nous voilà arrivés au Pérou, gonflés à bloc après toutes ces belles plages pour attaquer les hautes altitudes du Pérou et de la Bolivie. Nous démarrons par le trek de Santa Cruz à Huaraz : 4 jours en passant par le col de Punta Union à 4 750 m. Le circuit étant bien balisé, nous décidons de partir sans guide ni muletier. Nous avons donc notre maison sur le dos : l’eau, la bouffe, la tente et les tapis/sacs de couchage… sans oublier quelques fringues de rechange. Au final, ce sont nous les mules !


Jour 1 : un début pluvieux
Après 5h de bus, nous arrivons au point de départ du trek et déjeunons rapidement pour commencer à soulager nos sacs. Au menu, salade de thon en boîte et sandwich au fromage… Nous partons ensuite, ultra motivés, vers notre 1ier campement à 4h de marche. Au bout de 2h, il commence à pleuvoir. Malgré nos ponchos, l’eau nous transperce ainsi que nos sacs. Nous arrivons trempés et nous devons dresser la tente sous la pluie. Nous profitons d’une éclaircie pour nous sécher et préparer notre dîner frugal : soupe Maggy et flageolets en boite de conserve ! Seuls sur le campement, la tranquillité et la beauté du paysage nous font vite oublier cette belle saucée.
  
La 1ère nuit est un peu agitée, certainement un mélange d’excitation et de peur qui nous rend légèrement paranos. On guette le moindre bruit et avons l’impression que des animaux broutent au pied de la tente. Jean sort plusieurs fois de la tente avec la frontale en petite tenue. Finalement on se rend compte que ce n’était que le bruit du vent ! Diane finit tout de même par mettre des boules Quies pour être sûre de bien dormir.

Jour 2 : l’ascension sous la grêle

Réveil à 4h30 puisque 7h de marche nous attendent. Nous commençons la journée par un « délicieux » porridge cuit à l’eau. Après 2h de marche relativement plate, nous débutons l’ascension. Le sentier monte en lacet raide et on le voit tourner et retourner et retourner sans fin au dessus de nous. Notre rythme se ralentit nettement. Les paysages sont superbes, mais nous avons du mal à les apprécier : l’altitude commence à nous essouffler, le poids des nos sacs nous freine clairement. Bref nous luttons et nous
commençons à douter de notre capacité  à atteindre le sommet à temps. Comme un ange tombé du ciel, un muletier nous rattrape et nous propose de prendre nos sacs. Quel soulagement ! Nous atteignons tout de même le sommet sous la grêle et le vent et sans avoir déjeuné. Mais le panorama qui s’offre à nous est unique : une lagune verte encerclée de montagnes noirâtres aux sommets enneigés.
 
Cela nous  redonne le moral et la descente jusqu’au campement nous parait facile. Même scénario que la veille, nous arrivons trempés, gelés et de plus affamés et nous dressons de nouveau la tente sous la pluie. Puis une accalmie nous permet de profiter de la fin de la journée et des paysages. Nous reprenons des forces avec de délicieux raviolis et nous couchons à 20h épuisés par les émotions.


Jour 3 : l’arrivée du beau temps
Nous nous réveillons enfin avec un peu de soleil et il ne nous quittera pas de la matinée ! La marche est donc nettement plus agréable et nous pouvons profiter pleinement des vues bien dégagées. Nous déjeunons dans l’herbe, faisons une pause bronzette.

Nous prenons notre temps, peut être même un peu trop puisque la pluie refait son apparition comme à sa mauvaise habitude. Mais nous continuons à marcher bien décidés à dresser la tente au sec cette fois-ci.
Notre pari est réussi et nous atteignons le campement sous le soleil. Cette satisfaction ne sera que de courte durée puisque l’orage arrive. Nous dégustons donc notre soupe chinoise et nos saucisses sous la tente, un peu inquiet que notre tente ne tienne pas la nuit…

  
Jour 4 : Un grand ciel bleu pour finir

Au réveil, nous n’entendons plus la pluie. La tente est imbibée d’eau mais a tenu le coup. A notre surprise, le ciel est sans aucun nuage. Il ne nous reste que 4h de marche pour atteindre l’arrivée. Nous descendons tranquillement la vallée et savourons les dernières heures de soleil avant de reprendre le bus. Mais nous sommes tout de même contents de nous savoir à l’abri le soir, de pouvoir prendre une douche chaude et avoir un bon diner.

Malgré la pluie, ce trek nous a bluffés par la beauté des paysages et nous avons apprécié la liberté que nous avons eue en partant seuls. Si c’était à refaire, nous le referions de la même manière, à une exception près : en évitant le Nutella, les springles, les bouteilles d’eau de 2l,… Bref en évitant le superflu dans nos sacs.


lundi 21 novembre 2011

Après les sirènes de Carthagène, le café colombien

Après avoir largement profité de la côte Caraïbes, nous pénétrons dans la zone cafetière de la Colombie et son ambiance montagnarde. Le contraste est assez fort : de la chaleur des plages, nous passons aux nuits fraiches de l’altitude, des reines de beauté nous passons aux silhouettes trapues et musclées. Nous troquons donc notre maillot pour notre polaire et les jus de fruits frais et poissons pour du café, des arepas de queso (galettes de mais et fromage) et du chorizo. 

Ce n’est pas pour autant qu’on se mène la vie dure ! Nous démarrons l’exploration de la zone par les eaux thermales de Santa Rosa. Il s’agit de piscines naturelles à plus de 37°C. Diane en profite pour se faire un pelling 100% nature !
Puis passage obligé dans une finca pour découvrir la récolte du café, avec un guide espagnol. En gros, ce n’est pas très éloigné de la récolte vin…

Enfin nous faisons un petit trek pour accéder à des paysages incroyables entre les forêts de palmiers géants (l’emblème de la Colombie), les fermes de cafés, les fermes d’élevage et la forêt de nuage. Sûrement parmi un des plus beaux paysages qu’on ait vu pour l’instant.

Nous terminons notre séjour à Cali, la capitale de la Salsa. Nous en profitons pour prendre quelques cours et nous initier au fameux rythme à 3 temps. Dixit la prof, Diane aurait des origines Colombiennes…
Nous quittons ce superbe pays avec nostalgie et un peu de frustration de ne pas y avoir passé plus de temps. Nous rejoignons le Péru avec en tête ce superbe tube qui fait danser toute la Colombie. Peut être nous permettra-t-il de nous réchauffer sous la tente pendant nos treks dans la Cordillère blanche ! Musique SVP !

lundi 14 novembre 2011

Bref, je suis allé voir Diane et Jean en Colombie

Diane et Jean viennent de finir leur Croisière en provenance du Panama ; j’arrive de rainy London. On se retrouve tous le samedi après-midi à Cartagena, ancienne ville coloniale sur la cote Caraïbe.
Jean a réservé l’hôtel Casa Familiar; 15 euros la nuit, même confort que des chambres de prison ; je lui dis « Je suis banquier », il me dit « J’ai un budget » … La soirée est animée, cocktails au Cafe del Mar sur le haut des remparts, resto de ceviches sur la rue au son de l’alarme déréglée de la voiture voisine, boite au Miste Babilla au rythme de la salsa.
6 heures de bus pour Taganga, au nord-ouest de Cartagena ; on y rencontre des gens sympas, des gens qu’on ne peut pas sentir, et parfois les deux en même temps… Des membres de la paroisse de Santa Marta sont dans le bus, on assiste à un speech d’une heure sur Jésus par un homme en transe, impressionnant ! Une petite fille enchaine alors par le chant « Cristo es la solo solucion », sans doute un message pour Diane…
Après quelques frayeurs  dans le van pour le parc national de Tayrona, nous commençons notre randonnée. Le cadre est superbe et nous profitons de longues plages de sable blanc, entre une végétation luxuriante et la mer Caraïbe. Tout est parfait jusqu'à notre arrivée à El Cabo San Juan…
-          Diane discute (encore…) avec un étranger, un américain assez gros, mais aussi assez lourd,
-          Douches mixtes et communes, Diane retrouve son américain qui expose sa nudité devant 15 personnes, on en demandait pas tant…
-          Diner style cantine / camping,
-          Il n’y a plus de hamacs, on se rabat sur des tentes couvertes par des bâches de fortune, la nuit peut se comparer a dormir dans un sauna en portant un anorak.

Au réveil, nous sommes bien décidés à renverser la tendance, des ecohabs se trouvent a Playa Brava, situé a 3h30m de marche ; nous imaginons notre hutte de luxe, quelques langoustes sauce coco et prenons le départ. Malgré la chaleur et l’humidité, nous atteignons Pueblito, point culminant du trajet ; il ne reste plus qu’1h30m de marche sur le chemin à droite d’après le Lonely Planet, pour arriver a Play Brava. Après des traversées de rivière, des passages techniques sur des roches, un face-à-face avec un serpent et 3h30m de marche, la mer est proche et nous apercevons une plage inconnue, sans aucun doute Playa Brava !
Arrivés sur la plage, l’échec nous frappe une deuxième fois :
-          Pas d’ecohabs à l’horizon, mais quelques personnes sans maillot ; il ne s’agit pas de Playa Brava, mais de Playa Nudista !
-          Nous nous trouvons en fait à 10 min d’El Cabo San Juan, point de départ de notre randonnée 3h30m plus tôt, on a fait une boucle et il est maintenant trop tard pour rejoindre Playa Brava…
-          Diane se fait piquer par 6 abeilles, on l’asperge de vinaigre…
Retour en bateau vers Taganga, pas question de passer une nuit de plus à Cabo San Juan ! Suite aux derniers déboires, on se fait plaisir, direction Playa Grande, massage pour Diane et bon resto, on repart vers Cartagena.

Jeudi, nous prenons le bateau pour Playa Blanca, chill out sur la plage avant de repartir vers la vielle ville pour la dernière soirée. Cartagena fête ses 200 ans d’indépendance, ambiance Carnaval pour la dernière soirée ; nous assistons au défilé des prétendantes au titre de miss Colombie, quel joli pays …


Bref, je suis parti voir Diane et Jean en Colombie.

Diane, elle n’aime pas les abeilles, les trajets en bus, l’américain tout nu dans les douches, les limonades trop sucrées, mais elle aime danser avec les colombiennes, les ceviches de crevettes, discuter avec les étrangers, le voyage avec Jean.
Jean, il n’aime pas se faire avoir comme un touriste, être malade sur un bateau, les serpents, mais il aime arroser les autres de mousse pendant le carnaval, les langoustes a l’ail, demander sa route aux passants, le voyage avec Diane.
Moi, je n’aime pas les nuits sous la tente, l’odeur de certains voisins dans le bus, manquer le chemin des ecohabs, mais j’aime pousser Jean vers des hôtels mid-range, la sauce coco, retrouver des amis, l’élection de miss Colombie.

Bref, je suis parti voir Diane et Jean en Colombie, on a passé un excellent séjour dans un  superbe pays, je repars plein de bons souvenirs en tête, Diane et Jean continuent l’aventure et partent prochainement vers Medellin. Encore un grand merci à vous deux et bonne route pour la suite du voyage.
Thibault